L’armée des ombres – Jean-Pierre Melville – 1969

Synopsis

France, 1942, sous l’occupation allemande. Philippe Gerbier, ingénieur des Ponts et Chaussées, est un commandant de la Résistance française. Dénoncé par un collaborateur français, il est interné dans un camp de concentration. Il parvient à s’évader et rejoint son réseau à Marseille, où il fait exécuter le traître. Ce film révèle avec rigueur et austérité ce qu’était la vie dans la Résistance française : la solitude et la peur de ses membres, leurs relations mutuelles, la menace constante d’arrestation par la Gestapo, la structure de commandement de la Résistance et la manière dont ses ordres étaient exécutés. Le scénariste principal Joseph Kessel et le coscénariste/réalisateur Jean-Pierre Melville étaient tous deux des vétérans de l' »Armée des ombres ».

Info+

Jean-Pierre Grumbach naît dans une famille juive alsacienne. En 1923, à six ans, ses parents lui offrent une caméra à manivelle, une Pathé Baby. Il commence à réaliser ses premiers films en filmant ses proches.

Durant la guerre, il part rejoindre la France libre à Londres en 1942, c’est à ce moment qu’il prend le pseudonyme de « Melville » en hommage à l’auteur de Moby Dick l’écrivain américain Herman Melville.

Ses films, dominés par la solitude, l’échec et la mort, sont devenus pour la plupart des classiques du cinéma français : les trois films qui forment une trilogie sur la France de l’Occupation (Le Silence de la mer, Léon Morin, prêtre et L’Armée des ombres)

Melville disait qu’il avait attendu vingt-cinq années avant de pouvoir réaliser L’Armée des ombres. Vingt-cinq ans pour acquérir l’absolue maîtrise de son art, vingt-cinq ans surtout pour oser enfin parler de ce qui lui tenait tellement à cœur, de ce qu’il y avait de plus intime en lui. Il savait, en son âme et conscience qu’il n’avait pas le droit à l’erreur. Le spectateur le plus impitoyable, ce serait lui.

Le premier plan est un modèle: filmé avec une très longue focale, l’Arc de Triomphe. Les Champs-Elysées sont désertés. On entend faiblement des pas cadencés, puis une marche militaire commence, tandis que le champ reste vide. Enfin, entre par la gauche du cadre fixe, une colonne de soldats allemands: uniformes impeccables, ordre rigoureux, pas de l’oie du vainqueur. Melville les laisse venir vers nous, de plus en plus proches, avant de figer l’image sur le visage de celui qui ouvre la marche, nous ferons très attention si ce plan est tronqué car dans la plupart des copies du film il l’est, notamment à la télévision.

Une autre séquence magnifique, est celle chez le coiffeur (Serge Reggiani), cette séquence est la quintessence du cinéma de Melville….

Vidéo et photo

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Dates et horaires

  • 15h00
  • 20h30